La formation académique, les qualifications et l’expérience professionnelle sont des critères clé dans l’identification d’un bon candidat pour un poste. Elles déterminent surtout dans quelle mesure le candidat saura être opérationnel rapidement une fois intégré dans l’entreprise. Cependant, et plus particulièrement sur des postes où le relationnel prime, certaines compétences, pourtant essentielles, ne sont pas toujours considérées à leur juste valeur dans le processus de recrutement : ce qu’on appelle communément les « soft skills ». Parmi elles, une aptitude s’avère primordiale et départagera les bons managers des autres : l’intelligence émotionnelle.

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?

C’est la capacité de percevoir, contrôler et évaluer les émotions.

L’intelligence émotionnelle améliore-t-elle les performances professionnelles ?

L’Université du Maryland a posé la question de l’importance de l’intelligence émotionnelle dans la carrière d’un manager. De cette étude ressortent quelques points intéressants :

#1. Importance accrue de l’intelligence émotionnelle dans les décisions de recrutement

  • En 2011, plus d’un recruteur sur trois déclarait mettre de plus en plus l’accent sur l’intelligence émotionnelle dans leurs décisions de recrutement / promotion
  • En 2011, 71% des recruteurs déclaraient que l’intelligence émotionnelle primait sur le QI dans les critères de recrutement
  • 59% des personnes interrogées déclaraient même ne pas vouloir recruter un individu avec un QI élevé mais une faible intelligence émotionnelle

#2. Une étude montre que les entreprises employant des managers dotés d’une intelligence émotionnelle élevée ont une croissance de revenus 34% plus élevée que les autres

#3. Les atouts d’un manager à l’intelligence émotionnelle élevée

Les personnes qui se caractérisent par une intelligence émotionnelle élevée :

  • admettent et apprennent de leurs erreurs
  • contrôlent leurs émotions et savent engager le dialogue, même sur les questions difficiles
  • savent écouter et ont de l’empathie
  • acceptent les critiques
  • résistent à la pression
  • prennent de meilleures décisions de management

Mieux prendre en compte l’intelligence émotionnelle dans vos recrutements

En tant que recruteur, on sait qu’un recrutement réussi ne se base pas uniquement sur les compétences ou le niveau de Q.I. du candidat. En plus de l’expérience, les recruteurs recherchent des individus dont la personnalité sera en adéquation avec la culture d’entreprise et capables de s’intégrer dans l’équipe. Un recruteur se doit donc d’être particulièrement vigilant sur l’évaluation des aptitudes émotionnelles d’un candidat au moment d’examiner une candidature.

Cela suppose en amont de bien décrire le type de profil recherché ainsi que la culture d’entreprise dans laquelle le candidat postule. Il est nécessaire d’être spécifique sur ces points en particuliers afin de ne pas avoir de déconvenues au moment de consulter des candidatures qui ne seraient pas du tout adéquates.

Au cours d’un processus de recrutement, des outils peuvent vous aider à jauger l’intelligence émotionnelle de vos candidats. On peut penser notamment aux outils traditionnels que sont les tests de personnalité. Mais quoi de mieux que d’entendre le candidat s’exprimer et réagir à des mises en situation pour juger de ses aptitudes relationnelles et de son intelligence émotionnelle ? La technologie, en permettant de mener des entretiens vidéo différés dès l’acte de candidature, vous donne l’opportunité de poser très tôt dans le processus de recrutement les bonnes questions au candidat pour tester ces aspects. D’autre part, c’est un exercice particulièrement pertinent dans la mesure où il vous permet d’évaluer la réactivité d’un candidat et ses réactions en situation de stress.

Et vous, qu’en pensez-vous ? L’intelligence émotionnelle a-t-elle la part belle dans vos processus de recrutement ?