En février 2014, un groupe de médecins lançaient devant le Ministère de la Santé un cri d’alarme sur les risques du surmenage et de suicide qui menacent leur profession. Le burnout, ou épuisement total, concernerait aujourd’hui un médecin sur deux selon l’Union Française pour une Médecine Libre (UFML). Un mal qui semble se répandre sur le marché du travail puisqu’une étude menée par le cabinet Technologia, spécialisé dans l’évaluation et la prévention des risques liés à l’activité professionnelle,  fait apparaître que 12,6% de la population active (soit environ 3,2 millions de travailleurs) pourraient développer les symptômes d’un burnout. Des résultats en hausse par rapport à l’année précédente (7 à 8% de la population active en 2013).

La crise financière aigüe qui a éclaté violemment au grand jour en 2008 sur la scène internationale avec la chute de Lehman Brothers aurait fait augmenter la pression en entreprise et en particulier parmi les cadres. Un surmenage qui va malheureuse parfois jusqu’à la rupture définitive…

Alors, comment repérer, avant qu’il ne soit trop tard, les signes annonciateurs d’un burnout chez vos salariés ?

Les signes qui trahissent l’arrivée d’un burnout

Une infographie par Column Five, disponible ci-dessous, ainsi qu’un article du Journal du Net, se sont intéressés aux signes avant-coureurs du burnout. Ces deux documents insistent sur les mêmes symptômes de surmenage :

  • Difficulté à déconnecter du travail qui se traduit par une fatigue chronique ;
  • Perte de productivité au travail du fait de la fatigue accumulée ;
  • Perte de confiance en soi ;
  • Isolement ;
  • Hyperactivité qui cherche à compenser le manque d’efficacité au travail ;
  • Emotivité excessive ;
  • Changements négatifs de comportement ;
  • Troubles physiques ;
  • Développement d’addictions.

Laisser un employé glisser lentement mais sûrement vers le burnout, c’est prendre le risque qu’il joue contre l’entreprise mais aussi et surtout de perdre un talent qu’on n’a pas su aider à temps. Soyez donc vigilant et apprenez à repérer ces signes assez tôt. N’attendez pas que votre salarié en difficulté arrive au point de rupture pour engager le dialogue car il serait trop tard. Il s’agit de prendre le temps d’identifier avec lui la source de son mal-être et d’envisager les actions à mettre en place pour désamorcer l’engrenage vicieux dans lequel il se trouve. Une approche consiste notamment à effectuer des points informels réguliers avec chacun de vos employés, ne serait-ce qu’en discutant autour de la machine à café avec eux, de manière à détecter les détresses éventuelles. Si vous êtes souvent en déplacement et que vous manquez cruellement de temps (hypothèse fortement probable), vous pouvez également vous aider de l’entretien vidéo différé en invitant vos employés, par des questions préparées à l’avance, à faire part des difficultés qu’ils rencontrent et à lever les problèmes à résoudre. Une première étape pour ouvrir la discussion et dénouer les situations compliquées.

Avez-vous déjà eu à gérer une situation de burnout ? Faites-nous part de votre expérience !

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