APB. Un sigle de plus qui glace le sang des Terminales chaque année en juin. Souvent décrié, car perçu comme étant avant tout algorithmique et impersonnel, le système d’Admission Post Bac a pourtant une noble visée. Il s’agit d’organiser le passage à l’enseignement supérieur et de rendre la procédure plus simple, transparente et juste. Seulement voilà. Malgré un effort soutenu, ce processus, basé uniquement sur des dossiers de candidature, fait toujours faire l’impasse sur la composante personnelle dans la sélection des futurs étudiants.

Or, l’APB est le canal unique de gestion d’un choix qui s’avère déterminant aussi bien pour le futur académique que professionnel de l’élève. Alors soit, il est essentiel de tenir compte du parcours scolaire du candidat pour déterminer sa capacité à s’engager dans une voie académique ou une autre. Mais négliger l’importance de la motivation, de la personnalité et des engagements extra-scolaires du candidat, c’est l’exposer à une orientation ratée.

On se demande alors ….

#1. Comment améliorer le système ?

Le salut pourrait venir de l’entretien vidéo différé, un outil technologique au service de la performance du processus de recrutement. Concrètement, le recruteur envoie au candidat une liste de questions personnalisées. Une fois que l’entretien ainsi préparé parvient au candidat, ce dernier n’a plus qu’à enclencher sa webcam quand il le souhaite pour répondre, en temps limité, aux questions qui lui ont été envoyées par le recruteur. Le recruteur peut ensuite visionner l’ensemble des vidéos de candidats depuis l’appareil de son choix.

#2. L’intérêt ?

Les Grandes Ecoles l’ont déjà compris. L’excellence académique du candidat est un chose. Mais seules la personnalité d’un étudiant et sa capacité à s’engager dans des activités extra-scolaires en complément de sa formation lui permettront de faire la différence et d’accéder à un parcours professionnel qui lui corresponde. Ainsi, utiliser une outil comme l’entretien vidéo différé dans le processus de sélection permettrait de détecter des talents qui, n’ayant pas un relevé de notes à la hauteur de leur potentiel, seraient restés dans les filets de l’APB.

#3. Et au niveau logistique ? 

Comment gérer l’afflux de candidatures ? C’est très simple.

L’entretien vidéo différé reproduit à distance et de manière automatisée les conditions d’un entretien en face-à-face. Le recruteur, lorsqu’il crée un entretien, fixe pour chaque question un temps de préparation et un temps de réponse que le candidat devra respecter au moment de l’enregistrement. Ce système présente de nombreux avantages.

  • Par la programmation des temps de préparation et de réponse de l’entretien, le recruteur choisit le niveau de spontanéité du candidat et peut tester sa réactivité et ses réactions à chaud. Cette programmation est également un moyen de gérer son temps. Le recruteur peut très bien choisir de limiter la durée maximale de l’entretien à 5 minutes. On peut donc imaginer que chaque établissement participant à l’APB pourrait, en fonction du flux de candidatures attendues, fixer une durée d’entretien compatible avec le temps dédié à l’évaluation des dossiers.
  • Recruteur et candidat gèrent leur temps de manière optimale. Le recruteur prépare l’entretien quand il le souhaite. Une fois l’entretien envoyé, le candidat y répond quand il le peut et d’où qu’il le veuille. Une fois les réponses vidéo enregistrées, le recruteur a tout loisir de visionner l’entretien quand il peut y consacrer du temps. Un gain de temps certain pour les deux parties prenantes.
  • Par ailleurs, l’entretien vidéo différé est parfaitement adapté au travail collaboratif. Une fois enregistrées, les vidéos peuvent être revues et évaluées indifféremment par un ou plusieurs collaborateurs. Les établissements participant à l’APB pourraient mettre en place des comités d’évaluation des candidatures au sein desquels les évaluateurs pourraient se voir donner accès aux vidéos des candidats.
  • Enfin, bien que le système APB soit centralisé, il ne fédère pour autant que des établissements indépendants. Chacun d’entre eux, disposant d’un compte sur une plateforme d’entretien vidéo différé telle qu’InterviewApp, pourrait choisir d’utiliser l’entretien vidéo différé selon ses besoins spécifiques, correspondant à une utilisation plus ou moins intensive en fonction du nombre de candidatures reçues.

Il y aurait donc un véritable intérêt à la fois pour le candidat et le recruteur à utiliser l’entretien vidéo différé. Par l’utilisation de ce nouvel outil technologique, les établissements donneraient à certains élèves une chance de défendre leurs candidatures pour des cursus auxquels ils ne pourraient prétendre du fait d’un dossier insuffisant. Les recruteurs quant à eux se donneraient l’opportunité de ne pas passer à côté de la perle rare !

La balle est dans votre camps. Que ferez-vous? #Bac2015 #APB #Admission #Recrutement #Etudiant

Illustration : Colcanopa